Hugo Gaston : « Carlos Alcaraz, ça donne envie de faire la même chose »

Hugo Gaston

Tête de série numéro 1 du Challenger de Bordeaux, Hugo Gaston arrive à la fin de sa préparation pour Roland-Garros. Une saison sur terre-battue légèrement perturbée par une blessure au poignet contractée à Munich. Son état physique, ses ambitions pour cette semaine à Bordeaux, ses objectifs à Roland-Garros et pour l’année 2022, ses axes de progression, la génération dorée du tennis français, l’épatant Carlos Alcaraz, Hugo Gaston se confie.

Bonjour Hugo, comment vous sentez-vous physiquement après votre blessure au poignet à Munich (en 1/8 contre Alejandro Tabilo) ?

Tout va bien. Je me suis fait un petit hématome à la main en tombant sur la raquette. J’ai quand même eu mal pendant 5-6 jours mais depuis 3-4 jours, je suis de nouveau à 100 %. Je me sens bien, j’arrive à m’entraîner normalement et je suis prêt à bien jouer ici.

Vous êtes tête de série numéro 1 du tournoi, est-ce que vous ressentez de la pression avant ce 1er tour contre Fernando Verdasco et à deux semaines de Roland Garros ?

Je n’ai aucune pression. Il y a que des bons joueurs ici, tous les matches sont difficiles. Je pense que ce sera un très beau match pour démarrer le tournoi. C’est très sympa de jouer contre Verdasco. C’est un super joueur et un ancien top 10, ce sera compliqué. Les conditions sont bonnes, il fait beau, on va jouer sur le Central avec une belle ambiance. Ça fait plaisir de jouer en France, il y a déjà beaucoup de monde, c’est un super club. Tout sera réuni pour qu’on fasse un beau match.

Jo-Wilfried Tsonga a annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière à l’issue de Roland-Garros. Gilles Simon prendra sa retraite à la fin de la saison. Est-ce que vous avez le sentiment que c’est à vous de porter la relève de cette génération?

C’est une génération qui a fait beaucoup pour le tennis français. Humainement, ce sont des supers mecs. C’est vraiment génial de partager des moments avec eux, c’est une vraie chance, il faut encore en profiter du coup. Ils ont eu une carrière incroyable. Je ne ressens pas de pression. A titre personnel, j’essaie de donner le maximum, c’est déjà pas mal (rires).

Vous vous êtes révélés au grand public à Roland Garros en 2020. Comment avez-vous géré ce changement de statut ?

C’est vrai que j’ai reçu plus de sollicitations. J’ai essayé de rester moi-même et de ne pas me prendre la tête, ça me semble important. Après ce Roland Garros, je n’étais toujours pas dans le Top 100 et maintenant c’est chose faite. Je savais que c’était qu’une étape dans ma carrière.

Après j’ai eu la chance d’être bien entouré et de conserver le même entourage. Marc Barbier (son coach) je le connais depuis quasiment toujours. On a une très belle relation et c’est une personne de confiance qui donne le maximum pour moi. J’ai mon préparateur physique aussi qui n’est pas là cette semaine. Il est très important dans le projet. J’ai également une préparatrice mentale qui m’aide au quotidien. Pour moi, c’est important d’avoir une belle équipe et un bon cadre. On s’entend tous bien et c’est plus simple pour bosser. Maintenant, j’ai de nouveaux objectifs et j’ambitionne d’aller toujours plus haut en donnant le maximum à chaque fois.

Justement, quels sont vos objectifs pour la suite de la saison ?

J’essaie de monter au fur et à mesure au classement. L’objectif, c’est le Top 60 et après de viser le Top 50. C’est vraiment important de faire étape par étape. Il y a aussi les objectifs dans le contenu du jeu en étant le plus régulier sur une saison complète. Je sais que je suis capable de très bien jouer sur une ou deux semaines et de ne pas réussir à enchaîner ensuite. L’axe de travail, c’est la constance.

Justement, vous évoquez votre jeu. Dans quels secteurs estimez-vous devoir progresser?

Vraiment un peu partout. Je peux mieux faire dans tous les secteurs de jeu. Physiquement, c’est un point où je sais que je peux vraiment progresser. Il y a aussi le service que je bosse beaucoup. C’est vraiment tous les domaines et c’est bien parce que ça me laisse une marge de progression qui montre que je peux monter au classement.

Il y a un jeune joueur que vous avez battu à Bercy, Carlos Alcaraz. En ce moment, il écrase tout sur son passage. Comment jugez- vous son évolution et ces récents résultats? Est-ce que ça vous rajoute de la pression ou vous motive à l’imiter ?

Forcément, j’ai beaucoup de respect pour lui. C’est un super mec que je connais aussi un peu en dehors du tennis. Il s’entraîne très bien et il mérite tout ce qui lui arrive. Je savais qu’il allait monter très vite. A Bercy, il était déjà en pleine ascension. Après je ne pensais pas qu’il allait s’envoyer deux Masters 1000 (rires). Il y a des joueurs comme ça après il n’y en aura pas 50 000. C’est une chance pour le tennis parce qu’une génération va partir et qu’une autre va arriver. Ça montre que tout est possible mais ça reste une exception au niveau de la précocité. Il franchit les étapes rapidement. C’est un très bon pote et c’est clair que ça donne envie de faire la même chose. 

Hugo Gaston et Carlos Alcaraz au tournoi de Bercy 2021. Photo : Corinne Dubreuil

Ultime question, vous êtes fan du TFC qui va remonter en Ligue 1, vous êtes fan du Stade Toulousain qui est le maître en Top 14. Là, vous arrivez à Bordeaux où c’est très compliqué en football, vous êtes en terrain conquis. Il ne vous manque que la victoire à la fin du tournoi…

Le derby de la Garonne a toujours été pour nous. Il faut gagner le tournoi pour vraiment tout avoir (rires).

Propos recueillis par Hugo Juste et Aymeric Domicile

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