Les exhibitions, la meilleure présaison possible ?

Alors que le circuit principal s’apprête à reprendre dans moins d’un mois et que la saison 2023 se promet spectaculaire, la préparation des joueurs bat son plein. En effet, pendant que d’autres sont dans des académies en France ou en Espagne et reprennent l’entraînement physique mais aussi tennistique, d’autres ont déjà en tête leurs premiers matchs de reprise, les exhibitions sont un bon moyen pour eux de retrouver le rythme sur quelques jours afin de préparer au mieux leur saison.

Les exhibitions ont 2 rôles très importants. En effet, nous pourrions penser que ces tournois servent aux joueurs pour retrouver leur rythme, mais dans ce cas là, pourquoi n’iraient ils pas jouer en Challenger qui sont des tournois qui se déroulent toute l’année ?

On peut apporter 2 réponses à cela. Dans un premier temps, le niveau attendu dans ces matchs est très élevé et est donc plus intéressant pour les joueurs qui y participent. Il suffit de voir la liste d’entrée afin de comprendre que sur la papier, ce devrait être les plus beaux matchs de l’année. Rafael Nadal, Novak Djokovic, Cameron Norrie, Stefanos Tsitsipas ou encore 2 revenants, Stan Wawrinka et Dominic Thiem qui espèrent tous les 2 une belle saison 2023. Chez les femmes, on devrait retrouver Ons Jabeur, finaliste du dernier US Open face à Iga Swiatek qui devrait également être de la partie, tout comme Emma Raducanu, victorieuse de l’US Open en 2021 sans perdre un seul set, et tout ça en s’extirpant des qualifications.

Les matchs constituant ces exhibitions peuvent aussi avoir des formats particuliers, certains joueurs peuvent ne jouer qu’un seul ou deux matchs, il est donc intéressant pour eux de s’économiser pour les grandes échéances et notamment l’Open d’Australie dans moins de 2 mois, ce deuxième aspect des exhibitions est donc ce pour quoi les joueurs y participent. S’ils décidaient d’aller en Challenger (pour ceux qui ont le classement requis), ils pourraient enchaîner les matchs, le but n’étant pas de s’épuiser avant même que la saison ne commence.

Nous pourrions nous intéresser à la dotation d’une de ces exhibitions qui est de plus de 200 000 € mais les joueurs qui y participent sont ceux qui récoltent déjà une grande partie des prize money de la saison, l’aspect financier ne rentre donc que très peu, voire pas du tout en compte dans la décision d’aller, ou non sur ces tournois.

De plus, la question des challengers pose aussi une autre problématique, il est impossible pour un joueur pensionnaire du top 10 3 semaines avant le début du tournoi de rentrer en challenger. Pour ceux qui sont situés entre la 11ème et 50ème place mondiale, ils doivent recevoir une invitation. Il n’est donc pas intéressant sur le point de vue sportif d’aller en challenger sur le plan sportif mais ils en sont aussi « interdits » du fait de leur classement ATP.

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