Force est de constater que depuis son 1/4 de finale, qui fut superbe, face à Djokovic au Masters 1000 de Rome, Felix Auger-Aliassime n’a pas su concrétiser par des résultats probants le talent qui l’habite. Oui, il a offert aux spectateurs parisiens une belle résistance face à Rafa en 1/8 de Roland-Garros. Oui, on peut comprendre qu’il ait cédé face au phénomène Van Rijthoven à S’Hertogenbosch, car bon nombre de ses collègues ont fait de même, mais… Ces états de fait n’expliquent pas cette accumulation de défaites prématurées subies par le joueur canadien. Défaite à Halle en 1/4, défaite au 1er tour à Wimbledon, défaite dès son entrée en lice à Newport… Et si on remonte au printemps, l’addition n’est guère plus enchantée. Défaites dès le 1er match lors des Masters 1000 d’Indian Wells et de Miami.
Certes ce joueur est sympathique, doté d’un très beau tennis et possède tous les atouts pour gagner de grands titres. Mais objectivement, depuis le début de l’année, si on exclut l’éclaircie générée par son titre à Rotterdam, Felix a souvent déçu alors que de superbes présages étaient imaginés le concernant. Il a frôlé l’exploit a de nombreuses reprises sans jamais réussir à concrétiser et à obtenir LA victoire qui le ferait basculer dans une autre dimension.
« J’ai 21 ans je ne suis pas prêt à jouer le rôle de Nadal ou Djokovic »
Auger-Aliassime reste un joueur objectif sur sa carrière et ses résultats. Toujours impeccable dans la défaite, tout le monde aura noté son superbe sourire lors de son accolade de fin de match avec Rafa. Cette capacité à accepter de perdre reste un atout que peu de joueurs sur le circuit possèdent. Lui, qui incarne la Next Gen, s’est déjà exprimé à ce sujet, estimant qu’il n’était pas prêt à endosser le rôle de leader de cette dernière comme Rafa et Djokovic l’ont fait à son âge. Il confortait ainsi l’idée, encore récemment démontrée, que prendre la place de ces 2 immenses champions reste, pour le moment, une chimère.
