Si Djokovic, vainqueur en 2020, et Rafael Nadal ont fait l’impasse, cette édition a séduit. Avec un format spécial : 2 simples (en 2 sets gagnants) suivis d’un double (2 sets gagnants, Tie-Break en 10 points dans la 3ème manche); cette compétition, qui a tout d’une coupe Davis 2.0, se déroule en une semaine. La première édition a été remportée en 2020 par la Serbie menée par un Djokovic exceptionnel. La deuxième a été remportée par la Russie avec une équipe fantastique : Medvedev, Rublev, Karatsev, Donksoy. Cette année, c’est le Canada qui s’est imposé après une superbe semaine. 

Le canada impressionnant

Le Canada, mené par Denis Shapovalov et Félix Auger-Aliassime a fait très forte impression. En simple, Shapovalov a battu l’Allemand Struff, le Russe Safiullin et l’Espagnol Carreño-Busta. Félix a, quant à lui, dominé Alex Zverev, Cameron Noorie et Roberto Bautista-Agut. Si il s’est fait balayé par Daniil Medvedev en demi-finale, Félix Auger-Aliassime a réussi à se reprendre avant de disputer le double aux côtés de Shapovalov. Les deux compères obtiennent leur ticket pour la finale après le Tie-Break de la 3ème manche. En finale, ils jouent tous les deux un excellent tennis et sont très solides dans les moments importants. Les deux pépites du tennis canadien remportent une belle compétition qui servira peut-être, de coup de pouce pour leurs carrières individuelles. 

L’Espagne en bon deuxième

Favorite de la compétition avec la Russie et l’Italie, l’Espagne, pourtant privée de Rafael Nadal, réalise jusqu’à la finale, un sans-faute. Pablo Carreño-Busta et Roberto Bautista Agut ont été impressionnants. Le premier s’est défait du chilien Tabilo, du norvégien Durasovic, du polonais Zielinski et surtout du serbe Krajinovic. Roberto Bautista Agut, lui, a parfaitement lancé sa saison en battant sèchement le chilien Garin (6-0/6-3), puis le norvégien Ruud en deux sets, Dusan Lajovic et Hubert Hurkacz dans une demi-finale exceptionnelle. L’Espagne s’est appuyée sur ses deux joueurs de simple jusqu’à la finale où les jeunes Canadiens ont été sensationnels. Ils échouent une nouvelle fois en finale après l’édition 2020 où le serbe Novak Djokovic avait battu Rafael Nadal en simple et porté son équipe dans le double décisif.  

La déception italienne

Au contraire de l’Espagne, finaliste, l’Italie n’a pas vraiment fait bonne impression. Avec deux membres dans le top 10, l’Italie termine 3ème de sa poule, derrière les Russes et les Australiens. Pourtant, le jeune Jannik Sinner a encore brillé, il a gagné ses 3 matchs sans perdre un set et montre que l’on pourra compter sur lui cette année dans les tournois importants. Le leader de l’équipe : Matteo Berrettini a quant à lui déçu, à quelques jours du Grand Chelem Australien. L’ancien finaliste de Wimbledon n’a pas fait forte impression. Difficile de le mettre dans les favoris. 

La belle surprise Polonaise 

Les Polonais nous ont offert la belle histoire du tournoi. Ils sortent de leur poule devant l’Argentine de Diego Schwartzmann et la Grèce de Stéfanos Tsitsipas. Kamil Majchzak termine le tournoi avec 3 victoires en 3 matchs et Hubert Hurkacz perd son seul match contre un grand Roberto Bautista Agut. 

Le retour du grand Bautista

C’est d’ailleurs l’Espagnol qui m’a le plus impressionné sur le tournoi. Après une saison 2021 compliquée, RBA souffle Garin, Lajovic, Ruud et Hurkacz. Il réalise une bonne finale contre Félix Auger-Aliassime, mais manque trop de balles de break (1/11). Il retrouve avec ce tournoi, son statut d’homme régulier du circuit. On peut attendre un très bon Open d’Australie de sa part, et pourquoi pas, en fonction du tableau, atteindre le dernier carré.