Quentin Halys doit savourer. Le Français, auteur d’un excellent début de saison avec deux titres en challenger (Pau et Lille) vient d’atteindre, lundi dernier, son meilleur classement en carrière (100e). Présent cette semaine au challenger de Bordeaux, le natif de Bondy est revenu pour nous sur ses objectifs pour la suite de la saison et son état d’esprit quant à son nouveau classement, forcément symbolique.
Bonjour Quentin, c’est votre première victoire en tant que membre du top 100, quel effet cela fait et comment vous sentez vous ?
Cela ne change pas fondamentalement les choses. L’objectif était d’être dans les tableaux principaux de Roland-Garros et Wimbledon. C’est chose faite, mais cela ne change pas les choses et peut être que les journalistes arrêteront de m’en parler. Aujourd’hui, je me sens bien, j’ai fait un bon match contre Hugo (victoire au premier tour du challenger de Bordeaux face à Hugo Grenier 7/5 6/4) qui n’est pas un joueur facile à battre. Le tableau est très relevé à Bordeaux, je vais essayer de bien me préparer pour la suite. C’est un tournoi que j’apprécie.
Dans le 2ème set, vous avez été breaké assez tôt, vous avez su retrouver les ressources pour bien revenir et finalement vous imposer en 2 sets. Avez-vous franchi un palier mentalement ?
J’ai gagné beaucoup de matchs depuis le début de l’année donc cela m’aide beaucoup en termes de confiance. Hugo a eu un bon passage mais j’ai plutôt bien lâché mes coups, j’étais probablement plus agressif que lui sur l’ensemble du match.
Vous êtes aujourd’hui 56e à la race à côté des Korda, Sonego ou encore Brooksby, quels objectifs avez-vous pour Roland-Garros et sur les échéances à venir ?
L’objectif est d’arriver le plus prêt possible pour Roland Garros, je suis en train de monter en puissance. Les balles du tournoi à Bordeaux sont les mêmes qu’à Roland-Garros. Je suis l’un des joueurs qui a gagné le plus de match. J’ai hâte de rentrer dans les tableaux de 250 pour me confronter à des joueurs mieux classés. La différence de niveau de jeu entre les challengers et les 250 n’est pas énorme. À moi de rester sérieux et de continuer à travailler. J’ai commencé l’année à la 151e place mondiale donc l’objectif est de terminer la saison du mieux possible.
Vous dites que les journalistes arrêteront peut-être de vous embêter avec ce top 100. Est-ce que cela vous a-t-il usé mentalement et était-ce un objectif ?
Non, ce n’était pas un objectif. Je m’en étais approché en février 2018 (classé alors à la 102e place) mais cela était très ponctuel, je n’étais vraiment pas loin et les journalistes en parlaient beaucoup. Maintenant que j’y suis rentré, les questions devraient s’arrêter. Le top 100 n’est pas une fin en soi bien qu’elle soit une barrière symbolique. Maintenant, je joue bien, et j’ai envie d’aller plus loin.
Merci à Quentin Halys pour sa disponiblité et sa gentillesse. On lui souhaite une bonne continuation pour la suite de sa saison.
Propos recueillis par Aymeric Domicile et Hugo Juste
